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La période contemporaine

L'état de l'école et des deux logements de fonction qui y sont annexés laissait fort à désirer. En 1970, le conseil décida leur rénovation. La salle d'école, préalablement agrandie par la fusion de deux classes en une seule, fut repeinte, dotée de sanitaires et de chauffage central. Quant aux logements, ils furent aussi modernisés (d'autres améliorations y furent apportées an 1975).

   Les élections de mars 1971 ayant laissé en place l'équipe dirigeante, les efforts d'amélioration se poursuivirent. Dès le mois suivant, dans le but d'augmenter les surfaces cultivables, le conseil décidait de faire procéder à une première tranche de déboisement du Grand Buisson, sur le territoire de Marloz.

    Le château acquis en 1957 par l'abbé Roy pour installer une colonie de vacances s'était bientôt révélé insuffisant.

 

Mais Cirey n'est pas, malgré son calme et l'attrait de son site, un pays de loisirs, c'est un village où l'on travaille. Commune essentiellement agricole, elle compte seulement deux artisans (scierie et entreprise de battage/bâtiment) ; par contre, on y trouve 15.exploitations agricoles. Le remembrement effectué en 1953 (Cirey s'honore d'avoir été jumelé pour ce travail avec la Barre et Vandelans, le premier village remembré du département) a permis de moderniser les entreprises ; les cultivateurs y sont dynamiques: en 10 ans, 11 bâtiments d'exploitation ont été soit rénovés, soit pour la plupart construits sur des normes fonctionnelles et modernes. Les cultures sont diversifiées et bien adaptées au terrain et à l'altitude : on peut voir de vastes champs de maïs à Cirey, dans la vallée, alors que sur les plateaux des Neuves-Granges et de Marloz, fleurissent les colzas.

   Le revenu principal des agriculteurs repose en fait sur les bovins ; ceux-ci, de race montbéliarde, sont élevés, suivant les exploitations, pour le lait ou pour la viande. Le fourrage pour ces animaux est récolté selon plusieurs méthodes ; soit en bottes, suivant le système traditionnel et ancestral, soit converti en bouchons de luzerne et de maïs déshydratés grâce aux services des Cumas locales, soit en ensilage de maïs. Actuellement, on peut recenser dans le village environ 700 bovins, 275 vaches laitières pour la plupart soumises au contrôle laitier, et 425 autres bêtes d'élevage ou de boucherie.

   Quant aux cultures, elles occupent plus de 50 % de la surface exploitée. Pour une superficie de 1300 ha, on dénombre 380 ha de forêts particulières et 100 ha de forets communales, 370 ha de prés et de pâtures, les champs de céréales se répartissant entre le blé (155 ha), et l'orge (80 ha), le maïs (115 ha) auxquels s'ajoute la culture du colza (100 ha).

Ainsi vit-on à Cirey en 1978, dans un village que nous avons suivi au cours des siècles, qui a connu mille vicissitudes, qui a été maintes fois dévasté, détruit et ruiné, mais que la ténacité de ses habitants a chaque fois sauvé. Cette énergie, qui anime toujours les Comtois, est réconfortante et doit être riche en promesses d'avenir. En tout cas, nos descendants qui, dans 100 ou 200 ans peut-être, trouveront par hasard ce livret oublié au fond d'un vieux tiroir, constateront que leurs aïeux de 1978 ont été à la hauteur de leurs lointains ancêtres et qu'ils ont, de leur mieux, contribué à la pérennité et à la prospérité de CIREY.

Comme en 1914, les hommes mobilisables étaient partis ; comme en 1914, une notable proportion des chevaux et des bêtes à cornes furent réquisitionnés par l'intendance, compliquant le travail de ceux qui restaient à la ferme et à qui manquaient déjà les bras des plus jeunes. Une fois encore, le village allait connaître l'attente anxieuse des nouvelles, la venue des permissionnaires, les jours sombres ; l'hiver, d'ailleurs, fut très froid, et les vieux rappelaient ce qu'ils avaient entendu raconter de celui de 1879-1880, pendant lequel l'Ognon avait gelé sur toute sa largeur.

   En mai 1940, comme partout en France, la nouvelle de la foudroyante attaque allemande plongea les gens de Cirey dans l'angoisse. Ils vécurent ainsi que tous les Français à l'écoute de la radio qui, chaque jour, apportait son lot de mauvaises nouvelles, comprenant que le désastre devenait inéluctable. En effet, dans les mêmes temps qu'ils apprenaient la demande d'armistice, une colonne motorisée allemande arrivait par Rigney et occupait Cirey. Elle y demeura jusqu'aux derniers jours de juillet, puis le calme se rétablit dans la commune qui, désormais, faisait partie de la zone interdite (à la suite de l'armistice, du 25 juin 1940, la France fut divisée en deux zones, libre au sud, occupée au nord. Cette dernière comportait dans ses parties frontalières une zone interdite où les contraintes étaient plus sévères, notamment en matière de circulation). Et en même temps qu'on dénombrait les prisonniers retenus outre-Rhin, Cirey s'installait dans les années noires qui suivirent la défaite. Certes, ses habitants ne connurent pas la disette qui sévissait dans les villes, il n'y eut pas de queues devant les boutiques d'alimentation ! Mais les cultivateurs durent faire face aux exigences de l'occupant et livrer, qui des céréales (blé et surtout avoine), qui du bétail ou des pommes de terre, qui même une partie du charbon de bois qu'il produisait puisque, avec la pénurie d'essence, les camions fonctionnaient au gazogène. Bientôt, les tickets d'alimentation apparurent, qui réglementaient sévèrement les distributions de viande, d'épicerie, de vin, de vêtements et de tabac. Et il y avait des bouches supplémentaires à nourrir : des parents venus de grandes villes, Lyon surtout, s'étaient réfugiés au village, et pour eux, on avait réquisitionné des logements ; aux citadins amis qui manquaient de tout, il fallait expédier des colis familiaux ; des réfugiés alsaciens arrivèrent, puis, en 1943, des enfants des écoles de Noisy-le-Sec, dans la banlieue parisienne, pour lesquels l'Etat voulait éviter la menace de bombardements aériens.

   Entre-temps, en 1941, le conseil avait obtenu la réouverture de l'école des Neuves-Granges, " pour éviter que les enfants se rendent à Marloz par des chemins en mauvais état : voyages compliqués par le manque de chaussures et de pneus de bicyclettes ". En effet, tous les articles de la vie courante qui, avec les années, s'étaient usés, manquaient et leur renouvellement, strictement contingenté, était pratiquement impossible.

   Arriva enfin la débâcle allemande. On se transmettait les nouvelles que l'on pouvait recueillir de la progression des armées alliées quand, dans les premiers jours de septembre, on vit arriver des troupes allemandes qui, dans le plus grand désordre, essayaient de regagner leurs lignes vers Belfort et l'Alsace. Ces troupes avaient essuyé, entre la Vaivre et la Croix-Cateline, un violent bombardement de la part d'une escadrille canadienne ; elles firent escale pendant une nuit à Cirey, tentant de réparer une partie des dégâts causés à leurs véhicules et, cette nuit-là, les habitants du village ne durent pas dormir tranquilles. Le lendemain, à l'aube, les allemands repartaient ; on raconte que trois soldats, sans doute engagés de force, optant pour la captivité, se rendirent volontairement aux mains des F.F.I. locaux. (Forces Françaises de l'intérieur qui participèrent à la lutte clandestine contre l'occupant).

   Enfin, le 8 septembre 1944, les américains firent leur entrée à Cirey, accueillis avec la joie que l'on peut imaginer après tant d'années d'angoisse. Quelques G.I. (nom familier donné aux soldats américains pendant la seconde guerre mondiale), s'installèrent dans le pays ; malheureusement, le lendemain 9 septembre, deux pièces de 88, depuis Rioz, bombardèrent notre village, tuant trois américains qui se trouvaient dans une grange au bas du pays. Ce fut d'ailleurs la partie de Cirey la plus atteinte ; la maison qui fait face à l'église eut son mur de façade éventré ; quant à l'église elle-même, sa toiture subit des dommages et les beaux vitraux qui avaient été choisis avec goût lors de la reconstruction du 18ème siècle étaient pulvérisés.

   Dans le courant de l'automne, on vit arriver des commandos parisiens ; ils séjournèrent quelque temps au village avant de remonter vers le front d'Alsace.

Cirey libéré, les restrictions ne pouvaient pas disparaître brusquement ; mais il n'y avait plus rien à craindre de l'ennemi d'Outre-Rhin et, comme partout en France, de nouvelles structures furent mises en place. Fin novembre, le Préfet nommait un Comité local de Libération pour faire fonction de Conseil Municipal et, le 3 décembre, ce comité élisait le Maire, M. Marius Hautberg. En avril 1945, à la suite d'élections municipales régulièrement organisées dans le pays (avec pour la première fois le vote des femmes), M. Hautberg était confirmé dans ses fonctions (adjoint, Roger Maillot).

   Le nouveau conseil dut rapidement se pencher sur la question des concessions d'eau : la.réglementation établie en 1927 fut modifiée et le nombre des robinets pour chaque abonné devint désormais illimité ; en 1947, il demanda que le projet d'adduction d'eau pour le hameau des Neuves-Granges soit accepté au plus tôt car " le dit hameau , peuplé de 70 personnes et d'une centaine de têtes de bétail, est actuellement alimenté par une seule source très mal placée au fond d'une vallée éloignée et difficile. Cette dite source en contrebas de la route jouit d'une réputation mauvaise et préconçue de la part du Service d'Hygiène… Néanmoins, depuis plus de 50 ans, cette source abreuve, non seulement ledit hameau, mais encore les communes de Valleroy, Thurey, Moncey dans le Doubs, sans qu'aucun accident ou épidémie ne lui soit attribué !.. " Ces considérations étaient si exactes qu'en 1949, les trois communes précitées acquéraient un 2ème tiers de la source des Neuves-Granges pour la somme de 400 000 Francs, somme affectée aux travaux d'adduction d'eau dans ce hameau. (Travaux d'ailleurs entrepris seulement en 1952-1953).

   Le Gouvernement ayant estimé que les élections générales de 1945 avaient été organisées trop précipitamment, antérieurement au retour des prisonniers et des déportés, une nouvelle consultation eut lieu en octobre 1947 ; à Cirey, les électeurs maintinrent M..Hautberg à la tête de la commune.

   Dès l'année suivante, le nouveau conseil ne peut s'opposer à la fermeture de l'école des Neuves-Granges, victime du manque d'effectifs.

   Les dommages causés à l'église par le bombardement de 1944 étaient source d'inquiétude ; la.Municipalité, en mars 1949, acceptait le devis des Beaux-Arts (l'église est en effet classée au catalogue supplémentaire des monuments historiques, d'où le contrôle de cet organisme d'Etat), relatif à la réfection de la toiture, se montant à 1 160 369 F. Si les Beaux-Arts prenaient à leur charge les 4/5 de la réparation, la part incombant à la commune restait importante. Tout en sollicitant une subvention du Conseil Général, la Municipalité décida de se procurer des fonds grâce à l'"organisation d'une kermesse.

   Cette idée était nouvelle : semblable manifestation n'avait pas de précédent dans la région. La kermesse eut lieu le 8 mai 1949, et le bas du village connut alors une animation exceptionnelle, grâce aux jeux variés destinés aux petits et aux grands, à la buvette restaurant installée dans une grange et au bal monté dans une pâture en face ; Ce fut un franc succès pour lequel tous les habitants avaient œuvré.

   Les réparations de l'église n'étaient pas effectuées pour autant, et si la toiture put être remise en état, il fallut encore de nombreuses démarches auprès des Beaux-Arts et beaucoup de rappels auprès de l'architecte départemental pour obtenir la pose de nouveaux vitraux. Ce fut seulement chose faite en 1956.

   Là ne s'achevaient pas pour les édiles successifs les soucis causés par l'état de l'église. En 1962, le conseil décida d'acquiescer aux propositions du Syndicat Inter paroissial, lequel émit un emprunt local placé auprès des particuliers ; cette solution permit de financer les travaux de réparation du clocher. En 1964, la restauration de l'église était enfin achevée.

   Entre temps, en 1951, il avait été nécessaire d'effectuer des travaux de réfection aux bâtiments scolaires ; Entre temps aussi, fin 1951, M. Hautberg avait démissionné et M. Jean Noël était élu maire.

   Quelques semaines plus tard, le 1er janvier 1952, l'instituteur, M. Lucien Besson, prenait les fonctions de secrétaire de mairie.

Avec la reconstruction de la France, les besoins en sable des entrepreneurs étaient immenses. Jusqu'alors, les gens de Cirey cherchaient à volonté le sable dont ils avaient besoin sur les bords de l'Ognon et seuls les étrangers acquittaient une redevance. La municipalité décida de se procurer des ressources en encourageant l'exploitation de sablières au bord ou même dans le lit de l'Ognon. Fin 1952, l'affaire prit plus d'envergure et M. Gianoli, entrepreneur au chef-lieu du Doubs, installa en aval du pont une sablière importante avec dragages par godets ou par bateaux dragues ; un haut pylône métallique apparut dans le paysage, sur la rive gauche, et y demeura pendant des années. Des particuliers ayant suivi l'exemple de la commune et cédant leurs rives ou leurs terrains, en quelques années le lit de la rivière se trouva dévié et considérablement élargi. Entre temps, M. Gianoli avait cédé l'exploitation à M. Haton, auquel succéda M. Choix. L'activité de ces sablières se poursuivit sur le territoire de la commune jusqu'en 1967.

Au lendemain de la Toussaint 1952, les conseillers décidèrent l'édification d'un monument aux morts des deux guerres. En 1920, après l'hécatombe de Grande Guerre, leurs prédécesseurs ne s'étaient pas prononcés pour une semblable construction, la commune étant alors à bout de ressources. On s'était contenté d'une plaque commémorative apposée à l'église par souscription publique. Mais la plupart des communes de France en avaient décidé autrement. Pour réparer cette lacune et permettre d'organiser des cérémonies du souvenir, on édifia un monument qui, sur l'avis du comité local d'urbanisation récemment créé, fut construit sur une place aménagée à cette intention, près du pont du canal.

De plus en plus, les citadins recherchaient pour leurs week-ends le calme de la campagne ; mais ils avaient tendance à s'installer dans les pâtures, parfois sans l'accord des propriétaires. Pour mettre de l'ordre dans cet état de fait et augmenter les ressources de la commune, le conseil décida, en novembre 1956, d'installer entre les ponts un terrain de camping. On commença par niveler, planter des arbres et aménager une place au bord de l'Ognon.

   La cour d'école était manifestement insuffisante, et les enfants, entraînés par leurs jeux, étaient souvent amenés à courir sur la route. L'extension de la circulation automobile rendait cette pratique dangereuse. En 1957, le conseil décida d'agrandir ladite cour grâce à l'acquisition d'un jardin limitrophe, ce qui permit de mettre à la disposition des écoliers une cour spacieuse en même temps qu'un préau couvert.

   M. Jean Noël avait vu ses fonctions de maire reconduites après les élections d'avril 1953 ; il en fut de même au renouvellement de mars 1959, l'adjoint Maurice Maillot cédant son poste à M. René Ligney. La distribution d'eau, à Cirey, comme à Marloz, était encore assuré par les vieilles conduites, manifestement insuffisantes. En mai 1959, le conseil approuvait le programme de renforcement exposé par l'ingénieur du Génie Rural, prévoyant notamment l'extension du réseau jusqu'à la partie ouest du village où plusieurs maisons n'étaient pas encore desservies.

   Pour la commodité des automobilistes locaux, un poste d'essence était installé et loué au tenancier du café, transféré entre temps près du petit pont. Pendant l'été 1959, une nouvelle kermesse était organisée, cette fois dans le parc du Château de Bellevaux. Il faut rappeler qu'en 1957, un descendant de la famille de Ganay avait vendu cette propriété à une œuvre vésulienne organisant des colonies de vacances en milieu rural, animée par le regretté Abbé Roy (décédé prématurément en 1972) : celui-ci mit le domaine de Bellevaux à la disposition des organisateurs communaux et cette kermesse connut le même succès que la précédente.

   Ainsi s'animait et progressait le mode de vie des habitants de Cirey quand, le 24 mars 1961, une triste nouvelle vint jeter l'émoi dans le pays ; le maire, Jean Noël, était mort.

Quelques semaines plus tard, son fils le remplaçait au sein de la Municipalité et était élu adjoint tandis que M. Ligney devenait maire.

L'enseignement obligatoire était dorénavant prolongé jusqu'à 16 ans et les populations rurales étaient manifestement défavorisées, astreintes à envoyer leurs enfants en pension. C'est pour parer à cet inconvénient que les chefs-lieux de canton furent dotés de collèges d'enseignement général. Les jeunes de Cirey se rendirent donc chaque jour à Rioz grâce au ramassage scolaire : fin 1962, l'enseignement qui y était dispensé couvrait tout le premier cycle, de la classe de 6ème à celle de 3ème. Deux années plus tard, Cirey accordait à la commune de Rioz une aide financière annuelle comme participation à l'entretien du C.E.G.

Après les élections de mars 1965, M. Ligney demeura à la tête de la commune. M. Maurice Beauprêtre devenant adjoint ; mais fin 1967, le maire démissionna et, après une élection municipale partielle, M..Jacques Noël devint le premier citoyen de Cirey.

   Le village, la nuit venue, était mal éclairé. En février 1968, le conseil décida d'installer des lampes de rue aux extrémités du pays. L'année suivante, on transforma complètement l'éclairage public et l'ensemble de la commune fut doté de tubes fluorescents. En 1976, les abords de Bellevaux, si fréquentés dorénavant, furent éclairés à leur tour.

   Le réseau de distribution électrique de Cirey, tout comme celui des écarts, était surchargé devant les besoins croissants, tant des agriculteurs qui s'équipaient que des particuliers utilisateurs de matériel moderne. De 1968 à 1971, la Municipalité s'employa à obtenir le renforcement de ces divers réseaux et participa au financement de ces travaux dans la mesure qui lui incombait. Au début de 1972, on sollicita une nouvelle extension des lignes afin de desservir le terrain de camping et la route des Neuves-Granges où une maison avait été bâtie. Une demande de renforcement est de nouveau en instance (1978).

Les dragages exécutés tout au long de l'Ognon en transformaient le cours, créant des plans d'eau dont on pouvait faire usage pour le tourisme. Dans le but d'harmoniser ces diverses possibilités et de défendre la propreté et l'esthétique de la rivière contre des initiatives privées plus ou moins heureuses, dans le but aussi de surveiller le débit des eaux, il se créa en 1969 un Syndicat mixte de la moyenne vallée de l'Ognon.

   Cirey donna son adhésion dès avril de la même année. Celle-ci se déclara vite payante ; en effet, le barrage qui desservait le canal menaçait de tomber en ruines et son propriétaire, qui ne l'utilisait pas, n'entendait pas faire les travaux nécessaires. Or, ce barrage est indispensable à l'économie du pays en permettant de régulariser le débit de la rivière ; le canal d'autre part, outre son intérêt esthétique, constitue une réserve d'eau encas d'incendie. Il n'était donc pas question de le laisser s'assécher.

   En octobre 1969, le conseil décida d'acheter le barrage et d'entreprendre les travaux de réfection des plus indispensables. Deux ans plus tard, la commune put revendre l'ouvrage au Syndicat de la Moyenne Vallée de l'Ognon qui lui remboursa les 2/3 des frais supportés pour son acquisition et sa remise en état.

   Malheureusement, ces réparations s'avérèrent insuffisantes et devant la déficience de l'ouvrage, le Syndicat décida de financer, en accord avec les Services départementaux concernés, un nouveau barrage qui fut inauguré en octobre 1976 : les plans en avaient-ils été mal conçus ? en tous cas, une crue qui sévit dès l'hiver suivant emporta une partie des remblais mis en place sur la gauche de l'ouvrage. Les réparations nécessaires ont donc dû être effectuées.

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